A la Tertulia, en mars

A la Tertulia, en mars…

Le 21 mars, une grande tablée chaleureuse pour une tertulia de printemps au Restaurant « Beaux thés du monde » autour de délicieuses tapas maison : sopa de maiz, croquetas, empanadas, haricots blancs sauce piquante, petits carrés sucrés , buñuelos aux pommes le tout arrosé (presque modérément) d’un Gato Negro qui a délié les langues pour améliorer la nôtre, en espagnol…


Le lundi 25 mars, Conférence «Quand les migrants venaient d’Espagne» par Daniel Barredo

« Ne pas oublier ! »   et transmettre le message aux générations actuelles et futures, de la tourmente que fut la guerre civile espagnole de 1936 à 1939.
Daniel Barredo en a fait une présentation, sans animosité mais sans complaisance, en resituant le contexte politique confus du premier tiers du XXe siècle. 

 

 


Pendant la 1ère et la 2ème république, la dictature de Primo de Rivera dans une Espagne pauvre à la population en apparence résignée, les tentatives de mesures d’amélioration lentes mais difficiles d’application eurent raison de la patience des gens. La complexité des alliances et des partis divisés dans leur réponse à la prise de pouvoir de Franco, conduisit à une période trouble où s’opposèrent des factions aux intérêts contradictoires, dans une violence inouïe.

Daniel Barredo nous a ensuite livré avec émotion quelques bribes de l’histoire de ses parents, sujet de son livre, relatant les actions militantes de son père dans son village et dans les alentours face à l’oppression. Les suites allaient être violentes avec leurs lots d’exactions, la torture de sa mère, et de dénonciations.
Les risques importants pour la famille l’incitèrent à fuir : ce fut, pour lui et des milliers d’autres, la « retirada ».

Réfugiés espagnols pendant leur transfert au camp de Barcarès (Pyrénées-Orientales), mars 1939, Robert Capa © Musée national de l’histoire et des cultures de l’immigration

En France il séjourna peu de temps dans le camp de Gur d’où il s’évada, trouvant ensuite un emploi dans une saboterie en Haute-Corrèze près d’Ussel où il fut bien accueilli et où il acheva sa vie avec sa famille venue le rejoindre par la suite.
Cette période représente pour la génération des réfugiés politiques de la guerre une fracture tragique, d’où l’importance de ne pas oublier.

La conférence s’est terminée devant le verre de l’amitié et un sympathique buffet.

– Du 23 au 26 mars, projection du film «Abracadabra», un film loufoque et déroutant aux scènes parfois cocasses !